Travail réalisé par Caroline Lamirand
C’est la diversité d’entrées possibles induites par cet élément vivant qui nous a conduite à réaliser ce projet sous le prisme de l’eau. Étudier les territoires post-miniers et leur devenir avec le degré de liberté permis dans cet atelier a été pour nous l’occasion de s’attacher aux qualités intrinsèques du site d’étude : l’hydrographie du quartier de Frais-Marais à Douai, à la fois «matière première» structurante du paysage et organisme menacé et menaçant.
Ce livre est l’occasion d’exposer la méthode et le chemin de pensée adoptés par le travail de groupe dans la réalisation de notre projet commun pour ce territoire. Il a été important de nous positionner dans une approche multiscalaire, de regarder ce réseau hydrographique et ses connexions à grande échelle, de préciser ce regard à l’échelle de la parcelle, d’étudier la micro-topographie et la relation matérielle de notre site d’étude à l’eau.
Le projet s’est posé volontairement à la croisée du paysage, de l’urbanisme et de l’architecture. En effet, il nous semblait indispensable de prendre en considération tous ces domaines afin de mieux appréhender l’eau comme organisme vivant, fondateur des lieux et fédérateur d’usages. Il a aussi été important de pouvoir composer avec les différents éléments de la Biosphère, car l’eau est un élément qui sans cesse circule, aussi bien de manière verticale «du sous-sol au ciel» que de manière horizontale « du canal au ruisseau».
Étant donné le caractère exceptionnel du travail effectué pendant la période de confinement, beaucoup de frustrations sont nées : l’impossibilité de se réunir, de se rendre sur le site d’étude, de réaliser des maquettes ainsi que des tests matériels, mais nous avons appris à «faire avec» cette situation.